Archives pour l'étiquette Iran

MAROC- IRAN

Le maroc ne peut se dissocier de l’Arabie Saoudite en particulier et des pays du golf en général tant il est devenu quasi dépendant. Cette situation ue l’on nommerait la vassalité politique  contre pétro-dollars ne lui laisse aucune marge de manoeuvre dans son indépendance politique.

Massine Tacir – Edito

 

L’appui du Maroc au Bahreïn ravive les tensions diplomatiques avec l’Iran

Rabat prend doucement mais sûrement ses distances de Téhéran. Le Maroc vient d’appuyer le Bahreïn contre les menaces iraniennes d’une « révolution islamique » à Manama.

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Retour à la case départ pour les relations maroco-iarniennes ? Visiblement l’« embellie » n’a pas longtemps résisté aux dictats des alliances stratégiques du royaume avec les monarchies du Golfe et particulièrement le Bahreïn. En témoigne la teneur du communiqué, publié mardi soir, par le ministère des Affaires étrangères qui laisse peu de place à l’optimisme quant à une évolution des rapports entre les deux pays. Le texte apporte un soutien sans concession à la décision de Manama de déchoir de sa nationalité Issa Kacem. Une nationalité acquise par le dignitaire chiite local en 1962.

Cette mesure a entrainé une levée de bouclier en Iran. Les Gardiens de la révolution ont menacé le Bahreïn d’une « révolution islamique ». De son côté, le général Kacem Soleimani, chef du bataillon Al Qods relavant des mêmes Gardiens de la révolution –une unité militaire présente en Syrie et en Irak-, a commenté la mesure prise à l’encontre de l’opposant bahreïni de « ligne rouge qui va enflammer le Bahreïn et toute la région ».

Le Maroc se devait de se ranger du côté de son allié

Face à ce ton menaçant de la part des Iraniens, Rabat se devait de réagir. « Le Maroc souligne le droit des autorités bahreïnies à prendre les mesures appropriées pour préserver son unité nationale dans le cadre des principes de citoyenneté et de coexistence pacifique, conformément aux dispositions de sa charte nationale, ses constantes constitutionnelles et ses lois internes », indique le département des Affaires étrangères.

Manama avait justifié la déchéance de nationalité d’Issa Kacem par la volonté du religieux de « diviser le pays et d’exacerber les sentiments sectaires » et de servir « des intérêts étrangers », une allusion à Téhéran. Manama accuse en effet le chiite de posséder un compte bancaire de plus 10 millions de dollars. Une manne financière issue de la collecte de la « Zakate Al Khoms », effectuée sans le contrôle des autorités du Bahreïn. Le petit royaume veut mettre un peu d’ordre au sein de l’opération en la plaçant sous sa tutelle directe.

La réaction rapide de Rabat -seulement quelques heures après les mises en gardes iraniennes- n’est pas sans rappeler le soutien du Maroc à la décision du conseil des ministres saoudiens accusant l’Iran de « politiser le Hajj ». En mai dernier, Téhéran avait conseillé à ses ressortissants de bouder le pèlerinage de cette année.

En mars 2008, le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en soutien justement du Bahreïn. Une longue période de crise diplomatique qui ne s’était atténuée qu’en juin 2015, lorsque le roi Mohammed VI avait reçu l’ambassadeur iranien. Néanmoins, Rabat n’a toujours pas nommé d’ambassadeur à Téhéran.

source : http://www.yabiladi.com/articles/details/45347/l-appui-maroc-bahrein-ravive-tensions.html

INTERNATIONAL – Liban

Combien même le Liban n’est pas seul quant aux divergences électorales, puisque, en Europe, la Belgique a également connu plus de 2 ans pour trouver un consensus politique entre belges et wallons, le cas du Liban est hélas spécifique.

Un pays dont la coexistence communautaire et religieuse était exemplaire, se trouve tiraillé , non pas du fait unique de ses politiciens, mais et surtout par les intervenants étrangers qui entravent sa souveraineté.

Ce florissant Liban a succombé depuis 1975, à la tyrannie meurtrière d’Israel d’abord, suivi de l’immixtion de la Syrie voisine et pour finir en tenaille entre d’une part, l’hégémonisme régional de l’Arabie Saoudite et son pseudo ennemi l’Iran.

Parmi les derniers chantages, les enturbannés de l’Arabie n’ont t’ils pas trouvés mieux que de constituer un coalition de vautours en quête de pétro-dollars pour faire inscrire le Hasbollah ( seule puissance militaire, bien que milice) sur la liste internationale du terrorisme et retirer, par la même, l’aide de quelque milliards de dollars qu’ils avaient promis au Liban pour son réarmement.

Edito – Massine Tacir

Triste anniversaire pour le Liban

Depuis le départ de Michel Sleiman en 2014, le Liban n'a plus de Président de la République. Photo Présidence de la République Libanaise.

Depuis le départ de Michel Sleiman en 2014, le Liban n’a plus de Président de la République. Photo Présidence de la République Libanaise.

LIBAN. Le Liban n’a plus de Président depuis deux ans. Le boycott par des députés des votes concernant son élection bloque le système. Des élus dont la légitimité apparaît douteuse car le Parlement, qui aurait dû être renouvelé en 2013, s’est autoproclamé. Aucune des 38 cessions de vote organisées pour élire un Président du Liban n’a atteint le quorum (86 députés sur 128) nécessaire.

À l’occasion de ce triste anniversaire, le Premier ministre libanais, Tammam Salam constate que « le Liban est un État en faillite sur le plan constitutionnel ». Il demande l’organisation d’élections parlementaires.

Le Liban reste depuis deux ans bloqué dans une impasse en raison de la répartition des fonctions institutionnelles par communautés. Le Premier ministre ne peut être que sunnite, le président du parlement chiite et le président de la République chrétien maronite. Sur le terrain, les « familles » clans ( Nasrallah, Berri, Aoun, Joumblatt, Hariri…) cherchent avant tout à préserver leurs intérêts e ceux de leurs donateurs étrangers, empêchant ainsi toute évolution, toute réforme et générant une corruption illustrée par le scandale des ordures.

L’Iran et l’Arabie saoudite en arrière plan


Ce jeu du « je te tiens par la barbichette » conduit le pays à vivre sous perfusion financière de « pays amis » qui tentent d’instrumentaliser le Liban. Les partis politiques disposent de moyens financiers importants, mais l’Etat n’arrive pas à payer régulièrement ses fonctionnaires, y compris son armée qui ne peut qu’assister aux luttes d’influence des différentes factions.

La situation politique au Liban peut actuellement se résumer à l’affrontement entre les anti Bachar al Assad qui rassemble les maronites (Forces Libanaises et Phalanges chrétiennes) et les sunnites (Courant du Futur, Saad Hariri). Ils sont activement soutenus par l’Arabie saoudite. Et face à eux les pro Barchar al Assad réunis sous le fanion de Michel Aoun et du Hezbollah chiite. Avec pour tirer les ficelles l’Iran. Ce sont ces derniers qui boycottent le Parlement au moment de désigner un président de la République. Chacun des deux camps veut porter un des siens à la présidence, devenue un enjeu important dans la guerre froide que se livrent l’Iran et l’Arabie saoudite. Beaucoup d’observateurs estiment que tant que les chiites et les sunnites n’auront pas scellé un pacte régional, la vacance présidentielle libanaise restera un moyen de pression.

Une 40ème séance du Parlement va tenter d’élire un président de la République le 2 juin 2016. Le résultat semble connu d’avance.

Source : http://www.econostrum.info/Triste-anniversaire-pour-le-Liban_a21851.html

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ALGERIE

A bien observer la diplomatie algérienne, il y’a de quoi applaudir, non pas pour son courage affiché quant à ses positions  qui, à tort pour les uns, à raison pour d’autres,  mais, c’est surtout son non – alignement systématique face à des évènements internationaux .

D’abord son opposition à l’intervention militaire en Lybie et à ceux qui voulaient en démordre avec Khadafi sans mesurer les conséquences de l’après . On connait maintenant le résultat, non seulement pour les libyens, mais également pour l’ ensemble de la région.

Ensuite la neutralité dans l’isolement de l’Iran, lequel se voit aujourd’hui convoité voire cajoler par ceux-la même qui hier, voulaient le mettre à genoux.

Et puis la guerre du Yemen , patronnée par l’Arabie Saoudite auxquels se sont joints des états en mal de pétrodollars contre une population déjà mortifiée par la pauvreté.

Bien sur, la Syrie pour dégommer  un Bachar au prix de bientôt 300.000 morts, non pas pour la liberté d’un peuple, mais pour des caprices d’une coalition hégémonique pourtant diamétralement hétéroclite.

Et enfin un Liban , pour qui, des pays , étiquette de l’Islam au front, ont condamné unanimement le hesbollah, seule résistance qui, en 2006, a empéché Israel de réoccuper le Liban pour quelques autres décennies.

Massine Tacir – Edito