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COREE DU NORD

Drôle de pays que l’on nous décrit despote, peuple affamé et j’en passe.

Mais d’où tire t-il cette avance technologique, cette maitrise du nucléaire et surtout par quelle financement sachant que , nous dit-on , un pays fermé et inaccessible par l’extérieur ?

Massine Tacir

 

Corée du Nord : 5 questions sur la bombe atomique de Kim Jong-un

Corée du Nord : 5 questions sur la bombe atomique de Kim Jong-un

Missiles nord-coréens, lors d’un défilé militaire sur la place Kim Il-sung, le 10 octobre 2015 à Pyongyang. Photo officielle. (KNS/KCNA/AFP)

Selon certains experts, Pyongyang pourrait bientôt être en capacité de projeter un engin plus puissant que celui qui a détruit Hiroshima à des centaines, voire des milliers de kilomètres.

Kim Jong-un, l’homme le plus dangereux de la planète

1Comment la Corée du Nord s’est-elle procuré la bombe ?

On ne sait pas avec certitude comment les ingénieurs nord-coréens sont parvenus à découvrir les premiers plans de la bombe… Grâce aux Chinois ? Aux Pakistanais ? Beaucoup de spécialistes pensent que Pyongyang a reçu l’aide du réseau du père de la bombe pakistanaise Abdul Qadeer Khan qui a reconnu s’être rendu une dizaine de fois en Corée du Nord notamment pour vendre les plans de centrifugeuses, les machines à enrichir l’uranium.

2De quel arsenal dispose Pyongyang ?

Selon les services de renseignement de Séoul, la Corée du Nord disposerait d’une quinzaine de bombes rustiques. Ce qui inquiète les spécialistes est l’avancée du programme balistique de Pyongyang. En février 2016, ses ingénieurs sont parvenus à mettre sur orbite un prétendu satellite de communication. En fait, il s’agissait du test d’un missile de longue portée (photo ci-dessous). Un premier avait déjà réussi en 2012. Reste à savoir quand les chercheurs parviendront à installer au bout d’une telle fusée une tête suffisamment petite et légère pour être projetée à des milliers de kilomètres.

Cette tête miracle ne peut être qu’une bombe dite à hydrogène. Les ingénieurs nord-coréens sont-ils capables de mettre au point une bombe H ? Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la Recherche stratégique :

« Personne ne le sait avec certitude. Le dernier essai, en janvier, le quatrième réussi depuis 2006, a été fait à une profondeur telle que les capteurs n’ont pas pu ‘renifler’ les gaz rares avec précision. »

Bien que le régime affirme avoir réussi à faire exploser ce jour-là une bombe H, il semble que l’engin testé était une arme à fission « boostée » : une arme atomique classique mais beaucoup plus puissante.

3Comment est financé le programme militaire ?

La Corée du Nord n’est toujours pas totalement électrifiée, et une partie de son peuple souffre de malnutrition, mais « Kim 3 » investit des fortunes dans ce plan fou. Pour trouver des devises, tous les moyens sont bons : de l’exportation de travailleurs au trafic de drogue synthétique en passant par l’ouverture de restaurants à l’étranger.

 La Corée du Nord sur le pied de guerre : l’escalade jusqu’où ?Le 6 mai, Kim Jong-un réunira le 7e congrès du Parti des Travailleurs, l’organe du pouvoir. Il entend s’y faire consacrer « Leader suprême » et installer sa dictature personnelle. Ce sera le début de l’ère Kim Jong-un. Certains prédisent alors un apaisement, des réformes économiques pour mieux nourrir le peuple. D’autres parient sur une fuite en avant militaire – une confrontation avec la Corée du Sud et son protecteur américain.

4Kim Jong-un envisage-t-il de frapper ?

Son père était prêt à abandonner l’arme atomique : pour lui, elle était un instrument de négociation avec les Américains, notamment pour obtenir de l’aide alimentaire. Le fils la considère comme l’assurance-vie de son régime. Le journaliste Lee Jaehoon qui épluche ses discours pour le quotidien sud-coréen ‘The Hankyoreh’, explique :

« Il parle souvent de Kadhafi et de Saddam Hussein. Il répète : voyez ce qui arrive à ceux qui renoncent à la bombe atomique. Son idée est d’obtenir des Américains une réunification des deux Corées en une sorte de confédération, tout en conservant la bombe. »

Pourrait-il l’utiliser ? « On ne peut plus exclure cette hypothèse totalement », répondent aujourd’hui la plupart des spécialistes. Certains se demandent si, un jour, il ne pourrait pas être tenté de faire une démonstration de force.

5Quelles sont ses cibles ?

Les bombes de Pyongyang constituent une menace sérieuse pour son voisin sud-coréen puisqu’elles peuvent être lancées de l’un des Soukhoï en service dans l’aviation du pays. Si l’arme testée en janvier dernier explosait à Séoul, elle ferait des milliers de morts.

Que se passerait-il si la bombe nucléaire nord-coréenne tombait sur Paris ?Dans l’hypothèse d’une démonstration de force, Kim Jong-un pourrait aussi faire exploser un engin à très haute altitude au-dessus de Séoul. Personne ne serait tué par la déflagration ou la radioactivité. Mais l’impulsion électromagnétique produite par l’explosion dévasterait tous les circuits électriques de la capitale sud-coréenne, qui en serait paralysée.

Selon certains experts, Pyongyang sera bientôt en capacité de projeter un engin plus puissant que celui qui a détruit Hiroshima à des centaines voire des milliers de kilomètres. Les Américains le redoutent. La preuve : ils ont déjà installé un bouclier antimissile en Alaska et en Californie pour contrer une éventuelle attaque…

Vincent Jauvert

INTERNATIONAL

ETATS UNIS D AMERIQUE
L’adage qui consiste à dire « En politique, tous les coups sont permis » nous le confirme encore une fois avec la candidature de Tramp !
Traiter de  guignole au début de sa compagne, le voilà finissant  quasi candidat des républicains et donc magistralement conforté dans sa candidature présidentielle !
Edito – Yakaledire
Primaires
Après l’abandon de Cruz, Trump «candidat républicain présumé» à la présidentielle
Par Matthieu Ecoiffier, Envoyé spécial à New York (mis à jour à )
Donald Trump lors de son discours sur la politique étrangère mercredi à Washington.Zoom
Donald Trump lors de son discours sur la politique étrangère mercredi à Washington. Photo Chip Somodevilla. AFP

Le retrait surprise de Ted Cruz, qu’il a largement devancé mardi soir dans la primaire de l’Indiana, laisse la voie libre au milliardaire chez les républicains. Côté démocrates, Hillary Clinton est freinée par sa défaite face à Bernie Sanders.

Donald Trump triomphe, Hillary Clinton trébuche. Et les électeurs américains, de gauche comme de droite, expriment une rébellion de plus en plus ouverte contre ceux qui les dirigent depuis des décennies à Washington. La primaire de l’Indiana, mardi, marque indéniablement un tournant dans la campagne pour la présidentielle de 2016. La voie est libre pour le magnat de l’immobilier qui, avec 53,7% des voix, écrase Ted Cruz, son principal rival dans la course à l’investiture.

Dans ce fief républicain conservateur et religieux, le milliardaire se paye le luxe d’arriver avec près de 17 points devant Cruz, le candidat de la droite religieuse et conservatrice. Le retrait surprise dans la soirée de ce dernier permet à l’ancienne star de télé-réalité de faire campagne avec le statut de «candidat républicain présumé à la présidentielle».

Une dynamique renforcée, coté démocrate, par la contre-performance d’Hillary Clinton dans cet état du Midwest où Bernie Sanders remporte 53% des voix. Pas de quoi compromettre l’avance de l’ex-secrétaire d’Etat en nombre de délégués, mais un frein certain pour sa campagne. Visiblement désarçonnée, Hillary Clinton a été la seule à ne pas s’exprimer mardi soir. Ce qui n’a pas échappé à Donald Trump. «Nous allons désormais combattre Hillary Clinton, elle ne sera pas une grande, une bonne présidente mais une mauvaise présidente. Elle ne comprend rien au commerce», a-t-il trompeté depuis la Trump Tower, son QG new-yorkais.

Dans un discours somme toute relativement calme et présidentiel, et emprunt d’une grande habileté stratégique, il s’est ensuite attaché à rassembler son camp. «J’ai rivalisé toute mon existence, en participant à des compétitions dans le sport, le business et, depuis dix mois, dans la politique. Ted Cruz, je ne sais pas s’il m’apprécie ou non, mais c’est un sacré compétiteur. Il est dur, déterminé», a salué le désormais candidat présumé du GOP (grand old party, le parti républicain) se gonflant d’avoir terrassé un tel rival. Une demi-heure plus tôt, Cruz n’avait même pas prononcé son nom dans un long discours prononcé d’Indianapolis et dégoulinant de religiosité béate: «Nos droits ne viennent pas des rois, des reines ou même des présidents, mais de Dieu tout-puissant !» avait-il rappelé, avant de rendre un hommage aux qualités de visionnaire de Ronald Reagan. Et de concéder sa défaite.

«Menteur pathologique»

«J’avais dit que je continuerais aussi longtemps qu’un chemin vers la victoire existait, a finalement lâché le Texan parmi les cris d’une toute petite foule de supporteurs. Il semble que ce chemin s’achève. Ensemble, nous avons tout donné sur le terrain dans l’Indiana. Mais, ce soir, à mon grand regret, les électeurs ont choisi une autre voie. Nous suspendons notre campagne, mais pas notre combat pour la liberté.» Pas un mot de soutien pour Trump donc. Il faut croire que l’hypocrisie a des limites, même pour un chrétien : quelques heures avant le vote, Ted Cruz s’est lâché comme jamais devant les journalistes, rapporte le New York Times, traitant Trump de «menteur pathologique», de «coureur de jupons» et «profondément amoral».

Visiblement même les républicains purs et durs de l’Indiana ont plus adhéré au discours volontariste et protectionniste en matière d’emploi et d’économie de Trump qu’aux saillies fondamentalistes de Cruz qui a fini sa campagne en accusant Trump (et Clinton) d’être pour que les personnes transgenres puissent choisir d’aller dans les toilettes des femmes, au risque de les maltraiter !

«Big»«Very big»«Historique».  Mardi, dès l’annonce des premiers résultats de la primaire dans l’Indiana, les commentateurs faisaient assaut de superlatifs pour décrire la victoire de Trump. Selon les estimations, il totalisait 53,2% des voix, contre 36,7% pour Ted Cruz et moins de 7,5% pour John Kasich au profil plus modéré. Rien ne semblait plus pouvoir arrêter la dynamique du candidat au toupet politique et capillaire phénoménal. Avec 1 013 délégués, Trump se rapproche du chiffre magique de 1 237 délégués nécessaires pour éviter une Convention républicaine où il pouvait voir sa nomination contestée au second tour du vote des délégués, en juillet, à Cleveland.

Si l’on croit les sondages actuels dans les Etats où auront lieu les prochaines primaires, avec la dynamique politique qui est la sienne, l’affaire paraît pliée pour Trump. Il semble que l’équipe de campagne de Cruz, plus inspirée par les maths que par Dieu, a fait les mêmes calculs. Cruz n’a pas réussi à se poser en alternative à Trump dans l’électorat républicain. Avec ses 154 délégués John Kasich, le gouverneur de l’Ohio au profil plus rassembleur et modéré, reste le seul en piste au cas où Trump échouerait de justesse à passer la barre, hypothèse désormais hautement improbable.

«Winter is coming»

Ce mercredi matin, l’Europe se réveille donc avec Donald Trump en candidat républicain présumé outre-Atlantique. Lui que beaucoup considéraient, il y a seulement quelques mois, comme un clown. Le voilà qui se révèle un très sérieux opposant à Hillary Clinton, forcée de boiter jusqu’à sa propre investiture par la dynamique de Sanders. Les commentateurs pointaient mardi soir, le moteur commun alimentant ces deux victoires : l’un comme l’autre ont su capter le rejet et la frustration profonde des électeurs américains des «Washingtoniens» qui se succèdent aux manettes du pays.

C’est justement parce qu’il n’a aucune expérience politique ni jamais exercé un mandat d’élu au service du public que de nombreux électeurs votent Trump. Qu’il soit en passe de remporter l’investiture républicaine est une première depuis la candidature de Dwight D. Eisenhower. Encore que ce dernier «était un général cinq étoiles, commandant en chef des armées alliées en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale», s’étranglait mardi soir le New York Times. Il fallait aussi voir la mine déconfite de David Axelrod, l’ancien chef de la stratégie des deux campagnes victorieuses d’Obama, reconnaître sur CNN qu’il s’est trompé sur Trump : «J’ai cru qu’il serait une passade de l’été, puis de l’automne. Puis qu’il ne passerait pas Noël.»

à lire aussi Donald Trump, «l’Amérique d’abord», les idées après

L’autre raison du succès de Trump, qui a particulièrement joué dans l’Indiana, est son discours protectionniste et volontariste en matière d’économie. Quand il dit «Make America great again», les électeurs entendent «les Américains d’abord». Et pas seulement les républicains, la classe moyenne blanche. Conscient de la puissance de cet argument, l’intéressé est d’ailleurs bien décidé à s’en servir pour grignoter l’avance d’Hillary Clinton dans l’électorat noir et latino. Son principal handicap, avec l’abstention dans son propre camp. «Les Hispaniques veulent du travail, les Afro-Américains veulent du travail. On va faire revenir le travail et faire en sorte qu’ils restent chez nous», a promis Donald Trump en conclusion, en promoteur du rêve américain. «Winter is coming», ironisait mardi soir un commentateur à la télé américaine, en reprenant le slogan de la série Game of Thrones, le rire jaune au-dessus de sa cravate.

Matthieu Ecoiffier Envoyé spécial à New York

Source : http://www.liberation.fr/planete/2016/05/04/apres-l-abandon-de-cruz-trump-candidat-republicain-presume-a-la-presidentielle_1450413

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