De son vrai nom Amir BOUKHORS, AMIR DZ est un influenceur sur les réseaux sociaux réputé être un opposant au gouvernement algérien.
Cependant, dans son pays d’origine, l’Algérie, on lui attribue des rôles plus controversés qu’un simple influenceur critiquant le pouvoir algérien, sous la bannière duquel il a obtenu en France le statut de réfugié en 2023.
En 2016, Amir Boukhors, alias « Amir DZ, » est arrivé en France via l’Allemagne. De 2016 à 2020, il vécut en France sans posséder de statut de résident algérien lui permettant de séjourner légalement en France. Cette situation précaire dura quatre années.
En 2020, il dépose une demande d’asile politique. Le simple justificatif de cette demande d’asile, qu’il doit renouveler tous les 6 mois, l’autorise à rester légalement en France en attendant la décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA)
En 2023, il obtient le statut d’asile politique, qui lui confère une protection légale et un titre de séjour en tant que réfugié politique depuis cette date.
Autrement dit, AMIR DZ a résidé clandestinement en France depuis 2016 à 2020, puis au titre de demandeur d’asile jusqu’en 2023, et enfin sous le statut de réfugié politique qui lui a été accordé à cette date et qui lui confère le droit de résider légalement en France.
En Algérie, AMIR DZ est perçu pour certains comme une voix dissidente, particulièrement pendant et après le mouvement du HIRAK en 2019, tandis que d’autres l’accusent d’avoir utilisé la notoriété qu’il s’est construite à des profits personnels.
Il s’attaque essentiellement à des figures politiques et militaires influentes dont sa virulence était davantage pour accroitre son audience sur les réseaux sociaux et bénéficier des retombées financières en conséquence. Ces contradicteurs lui reprochent de s’être écarté de l’esprit fondateur du HIRAK dont il se prévalait, de profiter de toutes les opportunités, souvent sans scrupules, en tirant parti de toutes situations sans rapport avec la qualité d’un opposant au régime qu’il se prétend.
Les uns insinuent que AMIR DZ, de par la notoriété qu’il a acquise sur les réseaux sociaux, est et était manipulé par des factions rivales au sein même du pouvoir algérien qui l’utilisaient pour diffuser des informations sourcées par ces derniers à dessein de régler leurs propres comptes entre eux.
D’autres lui reprochent également de se sourcer auprès des partisans de l’ancien FIS (Front islamique du salut), une organisation islamique impliquée dans la guerre civile en Algérie des années 2000, dont les membres fondateurs se sont réfugiés en Europe et créé un mouvement sous l’appellation de RACHAD.Un des cofondateurs nommé Larbi ZITOUT opérant depuis le Royaume-Uni serait en relation avérée avec lui.
RACHAD est un mouvement politique créé en 2007 en Europe par plusieurs anciens militants du Front islamique du Salut (FIS), dont Larbi Zitout, Mourad Dhina et d’autres figures. Les membres de Rachad se positionnent comme des opposants au régime algérien prônant en catimini les réformes de l’ancien FIS (mouvement islamiste) sous la fallacieuse bannière de réformes démocratiques. Le mouvement, dont certains fondateurs ont déjà été condamnés pour terrorisme pendant la guerre civile en Algérie, a été classé comme organisation terroriste par le gouvernement algérien en 2021.
Amir DZ a été condamné en Algérie pour différents délits, notamment pour terrorisme en même temps que Larbi ZITOUT, son contact au Royaume-Uni.
Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la Justice algérienne en 2022, cependant, la France n’a pas procédé à son extradition comme prévu conformément aux procédures d’Interpol dont elle est adhérente, d’autant qu’à la date de l’émission du mandat, il ne jouissait pas de la protection du statut de réfugié politique qu’il n’a obtenu qu’en 2023.
L’arrestation d’un agent consulaire algérien sous protection diplomatique soupçonnait d’avoir, avec deux autres individus, kidnappé AMIR DZ, puis inculpé au simple motif que son portable a été balisé dans la proximité du lieu de l’agression, qui vient envenimer les conflits diplomatiques déjà exécrables entre l’Algérie et la France, orchestrés dixit les médias algériens, par le ministre de l’Intérieur Bruno RETAILLEAU pour des raisons de politique personnelle.
Cette arrestation fait suite à une plainte pour enlèvement, déposée par Amir DZ en avril 2024. Selon ses déclarations, il aurait été kidnappé par des individus se faisant passer pour des policiers, mais il pense que ce sont des agents des services secrets algériens. Ils l’ont emmené dans un conteneur isolé en Seine-et-Marne. Il affirme avoir été drogué puis relâché 27 heures plus tard.
Les spéculations continuent de susciter des controverses depuis, par exemple :
- Un fait divers recyclé dans la continuité de la pression sur le pouvoir algérien
- Une histoire abracadabrante qui n’a aucune logique ; un kidnapping sans demande de rançon ni interrogation sous la menace, puis simplement libéré sans condition.
- Inculper les services secrets algériens pour soutirer des informations ou l’arrêter pour l’emmener en Algérie purger sa peine aurait été plausible, mais ce n’est pas le cas.
- Il aurait aussi bien pu être kidnappé par ses relations sur les réseaux sociaux, faire pression sur lui pour de multiples raisons.