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Le livre « FRANCE – ALGÉRIE, une guerre sans fin » est maintenant disponible

FRANCE – ALGERIE, la guerre sans fin, de la colonie aux guerres diplomatiques

Préface :

L’histoire de l’Algérie et de la France est un entrelacs complexe de passions, de blessures et d’ambitions, où les mémoires s’entrechoquent avec une intensité rare. Ce livre plonge au cœur de cette relation tumultueuse, explorant non seulement les événements qui ont façonné les deux nations de 1830 à nos jours, mais aussi les récits, les silences et les instrumentalisations qui continuent de modeler leur présent. Des tragédies humaines des Algériens, des pieds-noirs et des harkis aux luttes géopolitiques et économiques modernes, en passant par les combats diplomatiques, les instrumentalisations politiques de l’Algérie, son histoire mémorielle et les récits tronqués de la colonisation, chaque chapitre dévoile une facette d’un puzzle historique et politique aussi captivant qu’épineux. Cette œuvre n’est pas une simple chronique ; elle est une invitation à comprendre les dynamiques profondes qui lient l’Algérie et la France, souvent au-delà des discours officiels. Elle interroge le poids des mémoires collectives, la manipulation des récits historiques à des fins politiques, et les tensions qui émergent lorsque passé et présent se rencontrent sur la scène des relations franco-algérienne. De l’instrumentalisation politique aux récentes polémiques autour des conflits diplomatiques, des visas, des OQTF, des influenceurs ou des écrivains comme Boualem Sansal et Kamel Daoud, ce livre met en lumière les enjeux humains, économiques et diplomatiques qui continuent de nourrir débats et passions. En explorant ces thèmes, nous ne cherchons pas à juger, mais à éclairer. À travers une analyse rigoureuse et nuancée, ce livre s’adresse à ceux qui souhaitent décrypter les complexités d’une relation bilatérale unique, marquée par des héritages douloureux, mais aussi par des aspirations communes. Que vous soyez historien, citoyen engagé ou simple curieux, ces pages vous offriront une plongée dans un dialogue inachevé, où l’histoire ne cesse de se réécrire sous nos yeux.

Vous pouvez lire un extrait gratuit du livre en cliquant sur le lien ci-dessous ( vos commentaires seront appréciables) :

https://www.dzbiblio.com/une_guerre_sans_fin

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Algérie France International Maghreb Politique, Démocratie, Droits de l"Homme

Les OQTF, le nouveau mot magique qui rapporte gros en politique

Comme les thèmes politiquement payants du voile, la burqa, la laïcité, l’immigration, l’islam et l’antisémitisme, ce nouveau thème est en passe de surclasser tous ceux qui l’ont précédé. D’ailleurs n’est-il pas plus facile de l’évoquer, voire le justifier par un simple tour de passe-passe fallacieux, pour faire monter la mayonnaise parmi un population qui peine à retrouver sa cohésion nationale et son paisible train de vie.

Le terme «  OQTF  » est devenu aussi spéculatif qu’une valeur boursière. Ainsi, les OQTF des pays européens en dehors de l’UE, celles de tout autre continent, ne sont pas aussi rentables que les OQTF du Maghreb.

Et, à l’intérieur même de ce foutu Maghreb, il y a un pays qui rapporte bien plus que ses voisins, l’évocation de son simple nom est en soi un jackpot politico-médiatique ; vous l’avez certainement deviné, c’est celui de l’ALGÉRIE, la bombe médiatique en France.

Sans revenir sur les subtiles mises en scène depuis la fin juillet 2024 à propos de l’Algérie, les déclarations des plus hautes autorités françaises, qui semblent crédibles, d’une Algérie qui «  humilie  » la cinquième puissance du monde et qui se «  déshonore  » par la même, lesquelles déclarations sont reprises, enrichies et amplifiées par une extrême droite et une droite à l’affut.

Traditionnellement, les « coups fourrés » sont l’apanage des services secrets, sauf que pour l’Algérie et ses OQTF, c’est les politiciens eux-mêmes qui accaparent de cette mission :

En premier lieu, c’est le ministre de l’Intérieur qui, tambour battant, expulse manu militari un prétendu dangereux influenceur algérien, Dboualem, qui est en situation régulière en France depuis plus de 15 ans, mari d’une Française et père de deux enfants français.

Mais ce n’est pas la question. Notre subtil ministre souligne, en y insistant, que le prétendu délinquant possédait un passeport biométrique algérien en règle et que l’Algérie l’a renvoyé simplement pour «  humilier la France  », dit-il. Après coup, il s’est avéré que les autorités algériennes étaient en droit de renvoyer à l’expéditeur ce ressortissant sur le fondement légal que cette expulsion était arbitraire ; le pire pour Mr Retailleau c’est que cela a été confirmé par la justice française, faisant grief à ce ministre d’avoir évoqué un motif inapproprié d’expulsion, Dieu merci, la justice veille.

Ensuite, monsieur Éric Ciotti, député de la première circonscription des Alpes-Maritimes, a profité de cette occasion pour commenter un autre cas similaire. Eric Ciotti, un homme politique d’obédience UMP, puis LR, maintenant à l’extrême droite avec l’Union des Droites pour la République, a saisi l’occasion de critiquer l’expulsion d’un individu d’origine algérienne ayant fait l’objet d’une mesure de renvoi vers son pays d’origine après son arrestation pour des violences intrafamiliales. Il a été renvoyé par l’Algérie, car la France n’avait pas respecté les procédures légales, il ne disposait pas « du laisser-passer consulaire avec passeport », lui permettant d’être accueilli dans son pays d’origine

Les autorités françaises, tout comme M. Ciotti et monsieur le ministre de l’Intérieur précédemment, semblent avoir ignoré les conventions bilatérales et le droit français en la matière.

Voyant voir, particulièrement, ce terme OQTF, qui ne cesse de titiller les oreilles de nos concitoyens grâce au tapage médiatique qui en est fait :

Je ne cite que les OQTF concernant l’Algérie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit :

Saviez-vous que l’affirmation selon laquelle l’Algérie «  refuse d’appliquer ses OQTF  » n’est pas tout à fait exacte  ? En réalité, selon le rapport du ministère de l’Immigration de France publié le 4 février 2025, 2999 OQTF algériens ont été exécutées en 2024, soit une augmentation de 17 % par rapport aux 2562 OQTF algériens exécutées en 2023.

Les chiffres officiels contredisent les affirmations tapageuses des opposants. Il est donc clair qu’il s’agit d’une supercherie concernant les deux OQTF refoulés par l’Algérie, dont les raisons, faut-il le souligner, sont dues au non-respect des conventions franco-françaises sur l’expulsion des OQTF et à la non-conformité juridique du droit français quant à leur expulsion.

Même si, comme on dit, «  En politique, tous les coups sont permis  », il est évident que la spécificité de l’Algérie sur la scène politique française est suffisamment lucrative pour qu’on lui asséne des coups, peu importe leur raison. De plus, on doit l’accabler pour son péché originel, qui a été de repousser la colonisation française hors du pays, et de servir d’exemple aux autres pays.

Edito : Massine TACIR, Ecrivain, Essayiste

Voir les ouvrages de l’auteur : www.dzbiblio.com