Occupation française du Maghreb, supercheries et prétextes fallacieux


Les supercheries avancées par la colonisation française au Maghreb (ex AFN) ;

  • Christianiser des peuples athées
  • Se défendre contre l’Islam victorieux,
  • Apporter la civilisation à ces peuples prétendument sauvages.

Suivirent des prétextes aussi fallacieux pour occulter la réalité de leurs objectifs ; exemple :

La France en Algérie :

Le coup de l’éventail par le Dey d’Alger en 1 827 contre le consul de France fut le premier prétexte d’incident diplomatique. Le dey d’Alger réclamait simplement à la France le paiement de sa dette consécutive à la livraison de blé algérien pour les troupes de Napoléon entre 1 798 et 1 799. En fait, la raison première des Français était non seulement de ne pas payer leur dette, mais pouvoir s’approprier les riches trésors du dey d’Alger.

Le second prétexte était celui des corsaires algériens de la baie d’Alger qui écumaient la Méditerranée en délestant les navires et capturant des otages chrétiens, or le Dey d’Alger avait renoncé depuis 1 818 à ces pratiques à la suite des bombardements de la flotte britannique en 1 816.

En vérité, ces deux prétextes seront infirmés par la volonté antérieure de la France de susciter un casus belli et ainsi conquérir l’Algérie ; en effet, déjà en 1808, soit presque deux décennies plus tôt, Napoléon avait envoyé un espion du nom de BOUTIN qui après avoir cartographié les côtes algériennes choisit Sidi-Ferruch pour le futur débarquement des armées françaises.

La France en Tunisie :

En 1770, Louis XV prétextant qu’il veut se venger des actes de piraterie, va mobiliser une flotte pour bombarder plusieurs villes de Tunisie. Après la compétition de souveraineté sur la Tunisie revendiquée notamment par l’Italie et la Bretagne, c’est vers la fin février de l’an 1 881 que la France, sous l’instigation de Jules Ferry, prétextant un différend entre les tribus de Ouled-Nahd et les kroumirs aux frontières algérienne et tunisienne va mobiliser l’armée française d’Algérie pour attaquer la Tunisie sur plusieurs fronts, d’abord Tabarka, Bordj-jedid et Sakiet Sidi Youssef puis le Kef, Nabeur et Souk Elarba.

La France au Maroc

En prélude, la stratégie française et même celle de la Bretagne, étaient de pousser le Maroc à contracter un endettement au-dessus de ses moyens en lui faisant signer des conventions commerciales à l’avantage des Européens exemptés de toutes taxes, assorties d’un droit de protection de leur intérêt. Cette exemption de toutes taxes va amoindrir les recettes fiscales du Maroc d’autant que le sultan affronte déjà les problèmes de collectes d’impôts sur les tribus rebelles (Bled Siba) contre qui il va mobiliser un budget militaire colossal pour les combattre en vain. Le remboursement des dettes et l’assainissement financier du Maroc vont servir de couverture à la colonisation du pays.

La résistance des magrébins contre à la colonisation

La colonisation du grand Maghreb par la France et l’Espagne ne s’est pas faite sans résistance acharnée des peuples. Malgré les rapports de force, les armes modernes des Occidentaux et les armes rudimentaires des colonisés, ces derniers réussirent à pousser ou retarder les envahisseurs grâce à la connaissance de leur territoire et la solidarité tribale ou confédérale contre l’ennemi.

Par exemple la résistance des Algériens par l’Émir Abdelkader de 1830 à 1847, par Chérif Boubeghla en 1 854 suivie par sa disciple Fatma Nsoumer jusqu’en 1 857. Cette résistance continuera par la révolte en 1871 dirigée par les MOKRANIS de Kabylie, celle de Cheikh BOUAMAMA de 1881 à 1908 ou encore celle des Berbères touaregs du Hoggar qui retardèrent les Français de presque 70 ans, l’occupation française du Sahara n’a eu lieu qu’en l’an 1900.

C’est au tour de la Tunisie, c’est la révolte acharnée de la dynastie des Husseinides en 1 881 contre les Français.

Puis le Maroc, la révolte des Rifains de 1921 contre les Espagnols puis les Français en 1926. Le leader berbère Abdelkrim El-Khattabi réussira même l’exploit d’instaurer une République du Rif de 1921 jusqu’en 1926. N’ayant pas réussi à mobiliser les tribus des autres régions marocaines, il combattra de nouveau en 1925 à 1926 contre les Français et leur complice le sultan du Maroc Moulay Youssef qui voulait préserver son royaume.

Et enfin, la Libye la résistance de la dynastie des Senoussis contre les Italiens dès 1911.

Edito : Massine TACIR www.yakaledire.com


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